- S10 est la candidate des Pays-Bas à l’Eurovision 2022. Elle participera à la première demi-finale, qui sera retransmise ce mardi sur Culturebox (canal 14) en direct de Turin (Italie).
- Concernant sa chanson, De Diepte, elle déclare à 20 Minutes : « C’est une lettre d’amour adressée à celle que j’étais avant et à celle que je suis aujourd’hui, une ode à mes souvenirs. »
- S10 écrit toutes ses chansons en néerlandais : « Je ne peux pas bien retranscrire mes pensées dans une autre langue. »
De notre envoyé spécial à Turin (Italie)
A l’Eurovision, les artistes s’empressent de dire (avec plus ou moins de sincérité) qu’ils ne sont pas là pour gagner, que la musique n’est pas un concours… Pour S10 – prononcez « ess’tène », le nom de scène de Stien den Hollander –, c’est l’inverse. Lorsqu’on la rencontre, ce samedi, dans l’une des cours des Musées royaux de Turin, la chanteuse qui représente les Pays-Bas assure « aimer » et « prendre très au sérieux la partie compétition de l’Eurovision ». Elle dit cela sans aucune arrogance ni agressivité.
Chevelure blonde et air légèrement timide, elle n’est en rien une grande gueule présomptueuse. D’ailleurs, avec sa chanson, De Diepte, que la délégation batave a choisi parmi 400 candidatures, elle est, à l’heure où ces lignes sont écrites, dans le Top 10 des bookmakers. Tous les espoirs sont donc permis pour cette artiste de 21 ans, gloire montante de la scène alternative de son pays, qui participera à la première demi-finale, retransmise ce mardi soir en direct dès 21h sur Culturebox.
Quelle a été votre inspiration pour la chanson « De Diepte » ?
De Diepte («La Profondeur ») est une lettre d’amour adressée à celle que j’étais avant et à celle que je suis aujourd’hui, une ode à mes souvenirs. Plus jeune, j’ai souffert de dépression, maintenant, je vais très bien, mais cela reste une partie de moi. Donc je veux embrasser cela mais aussi chanter pour les autres. Je vais mieux depuis quatre ans maintenant. Je veux faire passer le message que tout peut s’arranger un jour. On passe tous par des moments difficiles dans la vie, comme des deuils par exemple, et je veux que ma chanson soit une célébration de qui nous sommes. Elle contient de la mélancolie, mais elle exprime aussi une forme de liberté.
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Avez-vous envisagé de la chanter en anglais à l’Eurovision ?
Je n’ai jamais songé à la faire en anglais. J’écris toutes mes chansons en néerlandais. Je ne peux pas bien retranscrire mes pensées dans une autre langue. Je craignais que le public international n’accroche pas à ma chanson parce qu’elle est en néerlandais mais, au contraire, elle est magnifiquement accueillie, je trouve.
En France, on connaît peu le paysage musical néerlandais actuel, dont vous faites partie, comment le présenteriez-vous ?
Beaucoup d’artistes chantent en néerlandais. La culture hip-hop dominent les meilleures ventes ces dernières années, on a plein de super rappeurs. Côté pop, plein d’artistes de ma génération, en début de vingtaine, ont plein de tubes en néerlandais, donc je trouve ça cool.
Comment avez-vous travaillé votre scénographie pour le concours ?
Dès le départ, on voulait que tout reste proche de moi. Il était clair qu’il fallait que la mise en scène soit cohérente avec ce que j’entends défendre et que je me sente à l’aise. Je souhaite raconter mon histoire à la personne qui m’écoute. Quand je suis sur scène, je veux vous parler à vous. Je suis face à la caméra et je cherche une connexion avec ceux qui sont devant leur télévision et me regardent, que les gens sentent une résonnance avec mon message, qu’ils se sentent vus par moi, même s’ils ne me connaissent pas et ne m’ont jamais parlé. Je veux regarder chacun d’entre eux et les réconforter, célébrer leur tristesse et les en sortir.
L’Eurovision, vous l’envisagez comme une plateforme pour une carrière internationale ?
Je n’ai jamais rêvé de devenir une artiste internationale parce que je chante en néerlandais. Cela n’a jamais été l’objectif principal pour moi. Mais j’aime l’idée que mes chansons voyagent.
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