Deux solutions contre les nausées

Des médicaments soulagent cette sensation très désagréable mais on peut aussi faire confiance à des solutions naturelles à l’efficacité avérée.

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Avant le vomissement, il y a la nausée. On se sent barbouillée, en proie à des haut-le-cœur nouant l’estomac et la gorge et donnant envie de vomir sans y parvenir. Dans le cas d’une gastro-entérite, le malaise est passager, le rejet du contenu de l’estomac signant en général la fin du désagrément. Mais lorsqu’elles sont liées au mal des transports, aux effets secondaires d’un médicament ou d’une chimiothérapie, les nausées peuvent jouer les prolongations. Elles provoquent alors un véritable malaise conduisant à réduire les prises alimentaires et occasionnant une fatigue générale.

Phytothérapie et aromathérapie en cas de mal des transports

C’est quoi ? La phytothérapie utilise depuis longtemps le rhizome du gingembre pour réduire les nausées digestives ou celles du mal des transports. En parallèle, l’aromathérapie s’appuie sur les huiles essentielles (HE), notamment celle de menthe poivrée. Ces deux remèdes naturels sont reconnus par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Pourquoi ça marche ? La racine du gingembre contient de l’oléorésine, une substance aux effets anti-inflammatoires et antiémétiques, atténuant nausées et vomissements. Elle est également antispasmodique et antidiarrhéique. L’HE de menthe poivrée favorise quant à elle la digestion. Antispasmodique, elle dompte les contractions de l’estomac, ce qui limite les remontées acides ainsi que les nausées. Elle peut être utilisée seule ou en complément du gingembre.

Comment ça se passe ? Dans 250 ml d’eau bouillante, on laisse infuser pendant dix minutes 1 cm de rhizome de gingembre frais coupé en lamelles et 1 cuil. à soupe de feuilles d’aigremoine séchée (une plante qui favorise la sécrétion de bile et facilite la digestion). On filtre et on boit par petites gorgées trois à quatre fois par jour au besoin. Vous pouvez aussi déposer deux gouttes d’huile de menthe poivrée sur un demi-sucre et/ou la respirer (2 gouttes sur un mouchoir) dès que la sensation de nausée apparaît. Attention, cette plante pouvant interagir avec les molécules de certains médicaments, il est toujours préférable de demander conseil à son pharmacien avant d’y recourir.

Acupuncture, quand elles sont dues à la chimio

C’est quoi ? L’acupuncture (pratiquée à l’aide de fines aiguilles) et la digitopuncture (pression à l’aide des pouces ou massage des points d’acupuncture) sont deux médecines énergétiques venues d’Asie. Elles partent du principe que notre santé dépend d’une bonne circulation de l’ »énergie vitale » et que toute maladie résulte de son déséquilibre dans notre organisme.

Pourquoi ça marche ? Les deux pratiques visent à réharmoniser l’énergie vitale qui est insuffisante, bloquée ou mal répartie. Pour diminuer les maux de cœur, signes de dysfonctionnement, on stimule le point P6, au niveau du poignet de la main dominante. Relancer la circulation énergétique réduit les sensations nauséeuses dues au traitement de chimio et aide à lever les blocages émotionnels, comme l’anticipation négative des patients qui craignent les effets secondaires.

Comment ça se passe ? Au cabinet, le thérapeute va stimuler à l’aide d’une ou de plusieurs fines aiguilles incassables et très souples le point P6 pendant quelques minutes. Ce geste non douloureux donne en général de bons résultats, validés par l’OMS, mais ils ne sont pas toujours durables. La digitopuncture peut alors prendre le relais, le praticien montrant au patient comment stimuler lui-même ce point P6 par l’automassage pendant quelques minutes dès que la nausée se manifeste.

Merci au Dr Jean-Christophe Charrié, médecin spécialiste de phytothérapie clinique, et à Isabelle Pacchioni, spécialiste en aromathérapie.

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