Mrs Fletcher sur OCS : faut-il rattraper la nouvelle série du créateur de Leftovers ?

Créée par Tom Perrotta (« The Leftovers »), « Mrs Fletcher » dresse le portrait captivant d’une mère en pleine crise d’identité et de son fils alors qu’il quitte la maison pour l’université. Mais faut-il rattraper cette minisérie disponible sur OCS ?

De quoi ça parle ?

Eve Fletcher, une femme divorcée qui vit mal le départ de son fils Brendan à l’université, doit réapprendre à vivre par elle-même. Cette forme de liberté va ainsi lui permettre d’expérimenter de nouvelles choses, mais également de faire des rencontres amoureuses.

A découvrir dès à présent sur OCS. 7 épisodes vus sur 7.

A quoi ça ressemble ?

Ça vaut le coup d’oeil ?

Oui, il faut découvrir Mrs Fletcher, le nouveau show du créateur de The Leftovers. Cette minisérie est imaginée par Tom Perrotta et adapte son livre éponyme (retitré avec subtilité Mrs. Fletcher ou les Tribulations d’une MILF lors de son édition française) fait partie de ces séries qui pourraient un peu trop vite passer inaperçue. Noyée entre des Watchmen et une Croisée des mondes, Mrs Fletcher mérite un coup de projecteur. Elle est portée par des acteurs au meilleur, parmi lesquels Kathryn Hahn remarquable de justesse, Jackson White, jeune comédien aux airs « pattinsonesques » et Owen Teague (vu dans Ça – chapitre 1 dans le rôle de la petite frappe Patrick Hockstetter). Dans le rôle titre, Hahn trouve un écrin à son talent, tant comique (son rôle de rabbin dans Transparent) que dramatique dans nombre de productions indépendantes, la plus récente étant Private Life, disponible sur Netflix.

En un temps record (3h30), Mrs Fletcher explore la solitude d’une mère lorsque son fils part pour la fac et la façon dont elle va se sortir de son mal être grandissant. Elle cherchera avant tout à découvrir qui elle est, épuisée par un mariage qui a vécu et une vie tournée vers son fils unique. Quant à ce dernier, il évolue du fils ingrat populaire dans son lycée à l’étudiant bêta découvrant qui n’est pas vraiment fait pour les études. Surtout, Brendan va se montrer condescendant et empreint de préjugés envers des représentants de minorités et comprendre que sa mentalité étriquée et raciste vient d’un monde qui appartient au passé.

A une époque où l’on voudrait parfois que les séries soient plus courtes, on en demanderait plus pour Mrs Fletcher que la minisérie concoctée par HBO. La fin, très ouverte, pourrait appeler une suite passionnante. Cependant, les questions laissées en suspend ne le sont pas toutes pour qui a suivi avec attention l’évolution des deux personnages principaux tout au long des 7 épisodes du show. Mrs Fletcher laisse les téléspectateurs imaginer leur propre suite aux événements et ainsi, réfléchir, et n’est-ce pas ce qui in fine, devrait convenir au plus grand nombre ? 

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