Après deux ans d’absence à cause de la crise sanitaire, la troupe grenobloise La Fabrique Opéra fait son grand retour sur scène. Un retour dans la bonne humeur avec l’une des plus grandes comédies musicales montée à Broadway en 1966, Cabaret.
Près d’une centaine d’artistes, chanteurs et danseurs, font revivre sur la scène grenobloise du Summum les aventures du jeune écrivain américain Clifford Bradshaw qui tombe amoureux de Sally Bowles, meneuse de revue au légendaire Kit Kat Club, un Cabaret berlinois. Nous sommes en 1929, sur fond de montée du nazisme, mais dans ce lieu festif toutes les extravagances sont permises. On swingue, on danse dans l’insouciance. « C’est à la fois entraînant et graveleux. Une ambiance underground qui n’a rien à voir avec les cabarets flashy. C’est vraiment l’atmosphère qu’il y a au fond des night-clubs de Berlin », raconte Lucie Marien, pianiste au sein de la troupe. Dans ce spectacle entraînant mis en scène par Philippe Arlaud, les musiciens de l’Orchestre Symphonique Universitaire de Grenoble et les choristes mélangent deux univers musicaux, le classique et le jazz.
Une aventure humaine
La Fabrique Opéra, créée en 2006 par le chef d’orchestre Patrick Souillot, regroupe des artistes amateurs et professionnels. Les rôles principaux sont incarnés par des artistes reconnus. Pour Cabaret, c’est la soliste Eva Gentili qui interprète Sally Bowles. « C’est formidable de voir ces énergies partagées. Il y a beaucoup d’interactions entres les professionnels, les amateurs et les élèves », se félicite la chanteuse et comédienne. Après Cabaret, la troupe jouera la plus célèbre des histoires d’amour, Roméo et Juliette, du 3 au 5 juin 2022.
« Cabaret » jusqu’au 3 avril 2022. La Fabrique Opéra, 6 rue Beyle Stendhal à Grenoble. Plein tarif : de 27 à 65 euros.
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