Depuis qu’il a annoncé officiellement sa candidature à l’élection présidentielle, Emmanuel Macron devance ses concurrents dans les sondages d’intention de vote et semble plus réticent que jamais à débattre avec des adversaires raillés par ses soutiens.
Après de longues semaines de faux suspense, Emmanuel Macron avait annoncé le 3 mars sa candidature à l’élection présidentielle d’avril prochain. Si les onze autres concurrents souhaitaient pouvoir débattre avec lui, de son côté, l’actuel locataire de l’Élysée a rapidement fait savoir qu’il ne se plierait pas à l’exercice. Si l’on en croit les propos tenus par son entourage, il semblerait que ses opposants ne soient pas à la hauteur d’un débat. Dans L’Opinion du mercredi 16 mars, Christian Estrosi, maire de Nice et fervent supporter d’Emmanuel Macron, a décrit ses adversaires comme « des schtroumpfs grognons qui passent leur temps à critiquer le bilan du Président sortant ».
Quelques jours plus tôt, le député La République en Marche de l’Hérault Jean-François Eliaou déclarait dans les colonnes de Libération que « la qualité des personnalités en lice ne justifie pas que l’on s’abaisse à discuter avec eux. » Pour l’heure, la seule émission à laquelle le président de la République ait participé est Face à la guerre, diffusée le 14 mars sur TF1. Mais le talkshow consacré à la guerre en Ukraine n’avait rien d’un débat puisque les candidats se sont exprimés les uns après les autres, sans aucune interaction entre eux. Des conditions particulières qui viendraient, d’après L’opinion, directement des équipes d’Emmanuel Macron. « TF1 est arrivé vers nous avec une proposition à prendre ou à laisser. C’est machiavélique », a confié dans le quotidien un membre de l’entourage d’un des candidats.
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Un président trop sollicité qui refuse le débat
De leur côté, les membres du gouvernement tentent de justifier ce choix par la position privilégiée qu’occupe le mari de Brigitte Macron. « Vous auriez sur deux heures d’émission, une heure cinquante de candidats qui chercheraient leur moment avec le président de la République pour créer une forme de buzz, et un président qui n’aurait même pas dix minutes pour répondre à l’ensemble des interpellations », a ainsi tenté de justifier Gabriel Attal dans Les 4 vérités, une émission diffusée sur France 2 le 15 mars.
Article écrit en collaboration avec 6Medias.
Crédits photos : Isa Harsin / Pool / Bestimage [ Lemouton ]
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