Risque de chutes : 5 signes qui doivent alerter

Un nouveau plan triennal a pour objectif de diminuer le nombre de chutes des seniors, encore beaucoup trop élevé. L’occasion de revenir sur ces facteurs de risque qui peuvent faire vaciller les plus fragiles.

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Les chutes constituent la première cause de décès accidentel chez les plus de 65 ans, avec plus de 10 000 morts par an. Ces incidents entraînent aussi 100 000 hospitalisations chaque année dans notre pays ! Pour réduire le nombre de ces accidents du quotidien, le gouvernement lance un plan triennal national antichute. Cinq axes ont été définis pour faire baisser le risque et soutenir les personnes âgés et leurs aidants :

  • savoir repérer les risques de chute et alerter ;
  • aménager son logement pour limiter les risques ;
  • mettre à disposition des aides techniques à la mobilité ;
  • inciter les plus de 65 ans à une pratique régulière d’une activité physique, meilleure arme antichute ;
  • développer la téléassistance.

Chutes : repérer les signes « avant-coureurs »

Les raisons de glisser sont multiples : tapis ou objet sur lequel on bute, sol mouillé, escalier… Derrière ces accidents bêtes se cache souvent une fragilité d’un senior qui manque d’énergie ou un logement mal adapté. Savoir détecter et agir dès les premiers signes de faiblesse est primordiale pour éviter la « rechute ». Voici 5 signes qui doivent vous alerter en tant que famille et aidant d’un senior à risque afin de pouvoir mettre en place des solutions visant à maintenir son autonomie le plus longtemps possible.

1. La sédentarité. L’inactivité physique, caractérisée par moins de 2h30 par semaine d’activité d’intensité modérée, participe à la fonte musculaire (ou sarcopénie) augmentant le risque de chute chez les seniors. Maintenir une activité quotidienne est essentielle à fois pour ses bénéfices sur la santé mais aussi psychologiques (socialisation…)

2. La peur de chuter. Un premier vacillement ne doit pas être pris à la légère ni banalisé (« c’est l’âge… »), car une personne âgée qui est tombée présente un risque accru de chuter de nouveau, on le sait. Les causes de l’incident doivent être recherchées et le senior accompagné pour reprendre confiance en ses capacités physiques.

3. La dénutrition. Au même titre que la sarcopénie, la dénutrition (caractérisée par une perte de poids égale ou supérieure à 5 % du poids initial en un mois ou à 10 % en six mois) est un facteur de risque de chute évident. Affaiblies, les personnes (souvent plus âgées) peuvent vaciller facilement et n’ont pas les ressources nécessaires pour maintenir leur équilibre.

4. L’altération de la vue ou de l’audition. Avec l’âge, la vue et l’audition baissent, augmentant non seulement le risque de chute mais aussi de démence. Après 70 ans, il est essentiel de faire vérifier ses yeux et son audition chaque année pour s’équiper tôt (tant qu’on a encore la motivation !). Des lunettes et des aides auditives adaptées contribuent bien entendu à diminuer le risque de chute.

5. Adapter le logement. L’objectif ? Repérer des risques « invisibilisés » par les habitudes et modifier des petits éléments à la maison pour diminuer le risque d’accidents. Barres d’appui, chemins lumineux, aides à la mobilité… pour aménager le logement des seniors, rendez-vous sur le site « Bien chez soi », mis en place par la Cnav, qui recense plus de 200 produits et fiches conseils.

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