INTERVIEW – Claudia Tagbo : « Avec mon mari, c’est tous les jours le coup de foudre ! »

Ce vendredi 18 février, Claudia Tagbo est à l’affiche d’un nouvel épisode de la série policière Le crime lui va si bien, diffusée sur France 2. Avec humour et bonne humeur, la comédienne a accepté de répondre aux questions de Gala.fr. Confidences.

Il est temps pour Claudia Tagbo de reprendre du service. Ce vendredi 18 février, la comédienne est de retour sur le petit écran dans la série Le crime lui va si bien sur France 2. Avec son rire communicatif et son énergie débordante, l’interprète de la capitaine Gaby Molina a su toucher de nombreux téléspectateurs. Avant de résoudre cette nouvelle enquête, la pétillante humoriste a accepté de répondre à Gala.fr. Carrière, amour et projets, Claudia Tagbo s’est livrée à coeur ouvert.

Gala.fr : Les téléspectateurs vous retrouvent dans une nouvelle intrigue. Pourquoi avez-vous accepté ce projet ?

Claudia Tagbo : Pour la bonne ambiance, la nouvelle histoire, le réalisateur et les collègues. Revenir dans cette série est une façon aussi de remercier le public qui a bien accueilli les premiers épisodes. Merci de votre confiance et on va continuer ! (Elle rit)

Gala.fr : Vous incarnez la capitaine Gaby Molina, qu’est-ce qui vous plaît dans ce personnage ?

Claudia Tagbo : Tout me plaît. J’aime beaucoup la personnalité de mon personnage qui n’est pas une flic comme les autres. Elle a de la gouaille. Elle est haute en couleurs et fait des petites magouilles par-ci par-là pour s’arranger (elle rit). Elle bouscule ses collègues même quand elle a tort. J’aime aussi son côté enfant. Elle entretient sa naïveté et croit en l’humain.

Gala.fr : En quoi Gaby est-elle différente des autres policiers ?

Claudia Tagbo : Parce que les autres, ce n’est pas moi (elle rit). Et puis, elle est noire. Il faut commencer par-là, au cas où les gens ne l’auraient pas remarqué. Elle a un rire qui est remarquable, tellement naturel et discret (elle rit). En cela, elle est différente. Enfin, elle est ronde et pulpeuse. Nous n’avons pas l’habitude de voir ça. Elle fait des cascades même avec des fesses de cinquante kilomètres. Je l’aime pour tout ça.

Gala.fr : Est-ce que Gaby vous ressemble ?

Claudia Tagbo : Oui, je crois qu’on est toutes les deux les mêmes. J’essaye d’être un maximum honnête. Et j’ose espérer que nous avons en commun la bienveillance. J’essaye toujours de voir le verre à moitié plein. Et puis elle est très humaine, on se ressemble assez sur ce point.

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Gala.fr : Dans cet épisode, Gaby Molina se retrouve confrontée à son ex-mari et père de son fils. Comment va se dérouler son enquête ?

Claudia Tagbo : Pour elle, l’enquête va être assez difficile. Ils sont vraiment chat et chien. Quand les téléspectateurs vont voir l’épisode, ils vont se demander comment ces deux-là ont fait pour avoir un enfant. C’est vraiment très compliqué entre les deux. Mais lorsque son ex-mari sera dans la difficulté, Gaby va faire en sorte de le sortir de là. Même si elle le taquine beaucoup, Gaby a beaucoup de respect pour son ex.

« C’est comme un genre de Scooby Doo »

Gala.fr : Vous retrouvez votre partenaire Hélène Seuzaret, la lieutenante Céline Richer, comment se sont passées vos retrouvailles ?

Claudia Tagbo : Très bien. C’est une très belle personne. On s’appelle souvent pour savoir ce que l’autre fait au théâtre ou au cinéma. J’étais très contente de la retrouver en me disant que le public nous avait fait confiance une première fois.

Gala.fr : Est-ce que vous vous attendiez à un tel succès ?

Claudia Tagbo : On ne s’attend jamais à un succès. On stresse toujours à la lecture d’un scénario et même sur le tournage. On espère toujours que ça se passera bien pour tout le monde, que ce soit pour l’équipe technique comme pour la petite stagiaire. Je veux que tout le monde soit heureux sur le plateau. Après, le succès ne vient pas de nous. Même si nous faisons de notre mieux pendant le tournage, c’est le public qui crée le succès. Merci à ceux qui nous ont regardés et aux autres, j’espère qu’on se recroisera une prochaine fois. C’est comme ça que je fonctionne dans ma vie. Je ne me mets pas de stress. S’il y a du succès, on dit « wow » et « merci » pour la confiance.

Gala.fr : Quel souvenir gardez-vous de ces tournages ?

Claudia Tagbo : L’anecdote fait rire tout le monde. À force de le dire, je pense que la production va finir par me taper dessus (elle rit). Dans les premiers épisodes, Gaby Molinar a un chien. Et dans le deuxième bloc, elle a un autre chien. Dans ces nouveaux épisodes, elle retrouve le premier chien du pilote. Moi, ça m’a fait rire (elle rit). Sur le tournage, je disais : « Gaby Molinar, elle change tout le temps de chien, en fait ». À chaque tournage, je fais ce petit clin d’œil en demandant : « au prochain bloc, vais-je retrouver le même chien ? » C’est mon gag. Rien que d’en parler, ça me fait rire.

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Gala.fr : Malgré le côté sombre des enquêtes, l’humour est omniprésent à chacun des épisodes. C’était important pour vous d’apporter ce vent de légèreté ?

Claudia Tagbo : D’abord, il faut rendre à César ce qui est à César. Ce n’est pas moi qui aie mis cette patte. La production et les auteurs ont toujours fait en sorte que ce soit une comédie policière. Notre but est de trouver un juste milieu entre le côté sombre et la comédie. Sinon, les intrigues ne marcheraient plus. On fait en sorte que ça reste léger et à la fois tendu. C’est comme un genre de Scooby Doo. Il y a ce côté frais avec en même temps l’intrigue. On a envie de s’accrocher à ce qui se passe.

Gala.fr : Les téléspectateurs vous retrouveront-ils dans de nouvelles aventures ?

Claudia Tagbo : Pour l’instant, on attend la diffusion des derniers épisodes. Après, on va voir. Si le public a adhéré, on se dit « oui ». Pour vous dire la vérité, je n’ai encore rien eu. De mon côté, je serai partante. Pour tous les acteurs, c’est une sorte de collection. Elle nous permet de faire autre chose à côté et d’éviter la frustration.

« Dans la vie, il faut essayer de mettre du piment »

Gala.fr : Aujourd’hui, votre carrière est une belle revanche sur la vie. Au milieu des années 2000, vous avez dû faire face à un cancer du sein . En quoi est-ce important pour vous de partager ce chapitre de votre vie avec optimisme ?

Claudia Tagbo : C’est ma façon d’être. Je ne peux pas dire qu’il faut absolument réagir de cette façon. Chacun fait avec sa nature, tout simplement. J’ai eu la chance d’être bien entourée et bien soignée. Comme je suis de nature optimiste, cette maladie ne m’a pas freinée. Au contraire, elle m’a donnée plus de niaque.

Gala.fr : Dans votre entourage, vous avez pu compter sur le soutien de votre compagnon. Le coup de foudre a-t-il été immédiat entre vous ?

Claudia Tagbo : C’est tous les jours le coup de foudre avec mon mari. Il ne m’apporte jamais la tartine de la même façon et moi non plus. Dans la vie, il faut essayer de mettre du piment. Je l’aime, c’est mon mari. Quand je ne suis pas en tournée, on fait en sorte de vivre de beaux moments.

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Gala.fr : Vous l’avez demandé en mariage à nombreuses reprises, a-t-il finalement accepté ?

Claudia Tagbo : (elle rit). Je vais dire la vérité. Nous étions en pleine promotion pour le film Qu’est-ce qu’on a encore fait au bon Dieu dans lequel je me mariais. J’ai fait une sorte de fausse vilaine promo qui nous est retombée dessus. En fait, je suis mariée avec lui depuis très longtemps. Je faisais croire que j’avais fait ma demande sept fois. Mais vous savez quoi ? Je regrette seulement d’avoir dit sept fois. J’aurais dû dire : « j’ai fait 50 fois ma demande » ou « j’ai fait 365 jours ma demande, tous les jours » (elle rit). La vie est un mouvement. Ce n’est pas parce que vous êtes marié avec quelqu’un que tout est acquis. Ce n’est pas une chose. Il faut se battre. Tous les jours, je fais ma demande en mariage, même si j’ai déjà la bague. Je veux être remplie de bagues (elle rit).

Gala.fr : C’était important pour vous le mariage ?

Claudia Tagbo : Il ne faut pas se mentir. Même la plus féministe des féministes a toujours en tête le conte de la princesse. Après, c’est juste un contrat. Et comme tout papier, il peut se déchirer. Le plus important est de savoir ce que l’on souhaite mettre dedans. Dans mon contrat, je n’ai pas mis que mon mari m’appartenait. Et c’est pour ça qu’il me plaît. Il s’appartient et je m’appartiens.

Gala.fr : En 2015, vous évoquiez vos désirs de maternité. Vous y pensez toujours ?

Claudia Tagbo : On y pense mais c’est fini. J’ai plein de neveux et de nièces autour de moi. Ils me gâtent. Et ils aiment beaucoup ma carte bleue (elle rit). Ils sont comme mes enfants. Je viens d’un continent où l’enfant n’appartient à personne. Son éducation est faite par tout le monde. Comme dirait mon neveu de six ans quand je lui ai offert son cadeau : « Maman, tu ne fâches pas mais j’aime plus tatie que toi. » Je suis toujours un peu triste de me dire que je n’aurais pas un enfant à qui je pourrais dire : « Et lève-toi et va me chercher de l’eau. C’est moi qui t’es mise au monde alors va là-bas ». (elle rit) Après, il faut arrêter d’être dans la nostalgie. Je vis dans le présent. Il n’y a pas d’enfant, et bien il n’y a pas d’enfant.

« Le rêve d’être comédienne s’est réalisé »

Gala.fr : Quels sont vos projets ?

Claudia Tagbo : En ce moment, je suis en tournée pour la pièce Amis aux côtés de Kad Merad et Lionel Abelanski. Bientôt, vous me retrouverez dans Les têtes givrées de Stéphane Cazes. Un film dans lequel j’ai le rôle-titre avec Clovis Cornillac. Sinon, pour ce qui est du spectacle vivant, je ne serai pas là avant 2023. Pour l’instant, je suis dans l’écriture. Il y aura aussi la prochaine diffusion de Touchées, la première réalisation d’Alexandra Lamy pour TF1. Il s’agit d’un téléfilm qui traite des violences faites aux femmes.

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Gala.fr : À ce sujet, Ary Abittan fait l’objet d’une plainte pour viol. Comment avez-vous vécu la mise en examen du comédien avec qui vous avez collaboré ?

Claudia Tagbo : C’est une surprise. Comme tout le monde, j’étais abasourdie. Après, on se demande ce qui a bien pu se passer. N’étant pas au coeur de leur histoire, je ne comprends pas. Honnêtement, en tant que femme, c’est la phrase de la victime qui aura beaucoup plus de résonance dans mon oreille. Même si je connais l’autre partie, la victime prime chez moi. Je ne suis pas dans l’affaire et je ne sais pas ce qui s’est passé. J’espère que les deux vont bien et vont se retrouver pour pouvoir s’expliquer. La justice est là, ce n’est pas moi. On ne doit pas juger.

Gala.fr : Sensibiliser sur des sujets d’actualité, faire rire, qu’est-ce qui vous anime au quotidien dans votre métier ?

Claudia Tagbo : Alors là, c’est la question qui peut durer six heures. On se déguise, on est un flux d’émotions. En tant que comédien, on est là pour transmettre des émotions. Il faut être en toute simplicité. Je suis très heureuse de faire ce métier car je rencontre des gens. Le rêve s’est réalisé.

Gala.fr : Vous avez toujours voulu faire ce métier ?

Claudia Tagbo : Oui, toujours ! Depuis l’âge de 9 ans. Je le dis haut et fort à certains de mes cousins. « Ils sont où les pompiers ? Et ils sont où les astronautes de la famille ? » Ils se moquaient souvent de moi car je leur ai toujours dit que je voulais devenir comédienne. Ils me disaient souvent que je n’y arriverai pas avec mon derrière. Je peux leur dire : « Et vous, je n’ai jamais rencontré le Thomas Pesquet de la famille ». C’est une boutade lors des repas de famille.

Gala.fr : Quel conseil donneriez-vous à un lecteur qui souhaite devenir comédien ?

Claudia Tagbo : Je leur dis d’avoir la foi et que tout est possible. Mes parents ne viennent pas de ce milieu. Je ne connaissais absolument personne. Tout est possible. Il faut croire en ses rêves et en être le plus proche.

Crédits photos : Marie ETCHEGOYEN – FTV – Ramona Productions

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