À l’occasion du 350ème anniversaire de l’Opéra de Paris, Vogue vous révèle les 4 secrets, plus ou moins bien gardés, du prestigieux Opéra Garnier.
Sur la place qui porte son nom, l’Opéra Garnier est l'un des fleurons du patrimoine de la ville de Paris, construit à la fin du XIXème siècle dans le cadre des grands travaux entrepris par le baron Haussmann. Après la destruction de l’ancien opéra dans un attentat visant Napoléon III, un concours est lancé pour bâtir un édifice flambant neuf. Contre toute attente, le projet est confié à l’architecte Charles Garnier, l’un des plus jeunes de la ville. Notamment célèbre pour son plafond, décoré par Marc Chagall en 1964, le Palais Garnier a inspiré de nombreux autres bâtiments construits au XIXème siècle en Europe et aux Etats-Unis, et accueilli les plus grands opéras et ballets au monde. À l'occasion du 350ème anniversaire de l'Opéra de Paris, Vogue vous révèle 4 secrets, plus ou moins bien gardés par le prestigieux Opéra Garnier :
Un lac habite son cinquième sous-sol
Parmi les multiples secrets que renferme l’Opéra Garnier, celui-ci est peut-être l’un des plus fascinants. Au cinquième sous-sol de l’édifice se trouve un lac, sur lequel reposent les fondations du Palais. Cette cuve artificielle fut creusée en 1861 sous l’impulsion de Charles Garnier, qui cherchait à pallier les problèmes d’infiltrations qui menaçaient la construction du bâtiment, et s’étend jusque sous les étalages du Printemps. Mais son accès est interdit au public, seuls les pompiers de Paris peuvent aller s’y entraîner, nageant avec les carpes qui y ont élu résidence.
L’Opéra Garnier
© Jean-Pierre Delagrade
Son architecture s'inspire du Grand Théâtre de Bordeaux
Quand on lui a confié la construction du Palais Garnier après avoir remporté un concours, le tout jeune architecte Charles Garnier se serait inspiré de l'architecture du Grand Théâtre de Bordeaux, commandé par le maréchal de Richelieu et édifié par l'architecte Victor Louis. Inauguré le 7 avril 1780 avec L'Athalie de Jean Racine, le prestigieux opéra aurait séduit Garnier qui s'en sert de modèle pour façonner l'Opéra Garnier. Pour Hugues Gall, ancien directeur de l'institution, "Victor Louis est l’architecte à l’origine de toute la conception qu’a développée Garnier. Le Grand Théâtre de Bordeaux l’avait fasciné… avec l’idée de grand salon d’entrée, celle des loges et des corbeilles…". Il est vrai que les pièces, le grand escalier et la salle de spectacle veillée par une coupole somptueuse peinte par Jean-Baptiste-Claude Robin rappellent l’intérieur de son alter-ego parisien.
Le Grand Théâtre de Bordeaux
© Philippe Roy / Aurimages
Des passages secrets peuplent ses murs
À l'origine, deux artères nés des sous-sols traversaient le Grand Foyer pour aboutir au patinage, un espace situé au quatrième étage de l'Opéra Garnier. Aujourd'hui, seule l'une des artères est encore ouverte aux petits rats et autres employés du lieu, l'autre est actuellement réservée à la descente d'évacuation de la pluie.
L’Opéra Garnier
© Christian Leiber/Opéra national de Paris
Un mystérieux fantôme hante ses souterrains
En 1910, le roman Le Fantôme de l'Opéra écrit par Gaston Leroux est publié chez Pierre Lafitte, après avoir tenu en haleine les lecteurs de journal Le Gaulois, passionnés par ce roman-feuilleton au charme ésotérique. La légende de ce fameux fantôme sournois, qui se terrerait dans les souterrains de l'établissement, naît sous les planches de l'Opéra Garnier, qui est en proie à de nombreuses rumeurs, au milieu du XIXème siècle, suite à des incidents mystérieux, certains tristement célèbres. Leroux s'inspire notamment de l'incendie ravageur du Bazar de la Charité le 4 mai 1897, qui a causé la mort de plus de 120 personnes, la majorité étant des femmes charitables, dont Sophie-Charlotte, duchesse d'Alençon et sœur de Sissi, faisait partie.
L’Opéra Garnier
© Jean-Pierre Delagarde/Opéra national de Paris
Palais Garnier, 8 rue Scribe 75008 Paris
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