Comment savoir si tout est en ordre ? Quand s’inquiéter ? Quelques clés pour aider les parents à décrypter les nouvelles courbes de poids des bébé, réactualisées en 2018.
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Dès sa naissance, la croissance de Bébé va être surveillée de très près. Sa taille, son périmètre crânien, son IMC et son poids vont être notés lors de ses rendez-vous médicaux. Si ces données se situent dans la norme, aucune inquiétude. Mais qu’advient-il lorsqu’elles s’en éloignent ?
Courbe de poids : comment interpréter les données
Pour bien interpréter le tableau, il faut d’abord savoir interpréter les informations qu’on y trouve. Sur l’axe horizontal, on trouve l’âge du bébé en mois. Sur l’axe vertical, son poids. Au centre sera rapporté le résultat de chacune de ses pesées. Sur la courbe de poids, qui débute au premier mois du bébé et se termine à l’âge de trois ans, on trouve une zone colorée traversée par trois lignes : une en haut, une au centre, et une en bas. D’autres, en pointillés, vont de 1% à 99%. Si le poids du nourrisson se situe sur la ligne de 10%, cela veut dire qu’il fait partie des 10% d’enfants qui pèsent le moins à cet âge. S’il se situe sur la ligne des 90%, cela signifie que son poids est plus élevé que celui de 90% des enfants nés au même moment. Qu’en est-il de la ligne du milieu, appelée la médiane ? Lorsque l’enfant la suit, on peut déduire que son poids est médian : 50% des enfants de son âge ont un poids plus élevé, et 50% d’entre eux ont un poids plus faible.
Courbe de poids : quand s’inquiéter ?
Il est normal que le poids augmente et diminue, en fonction des différentes périodes du développement du bébé. Un nouveau-né perd par exemple 100 à 200 grammes durant ses deux premiers jours de vie. « Il dort beaucoup plus et tète peu souvent, et il évacuera aussi de l’eau qu’il a en excès« , écrit Laurence Pernoud dans J’élève mon enfant. Il reprend ensuite du poids, et retrouve son poids de naissance en une semaine, voire une dizaine de jours. Si ce n’est pas le cas après ce délai, la pédiatre conseille d’en parler avec son médecin.
Certains enfants ne grossissent pas ou peu, de par leur constitution. Dans ce cas-là, il n’y a pas de quoi s’inquiéter. « En revanche, si l’enfant perd du poids, ou ne grandit pas, il faut en parler au médecin« , prévient Laurence Pernoud. Pour s’assurer d’une bonne croissance, hors pathologies graves empêchant le bon développement de l’enfant, il faut lui offrir une alimentation « régulière et équilibrée, notamment qu’il prend bien du lait de croissance ou du lait entier (contrairement aux adultes, les enfants ont besoin de beaucoup de graisses)« .
Courbe de poids : les différences entre fille et garçon
Les courbes de croissance sont différentes pour chaque sexe, car les données analysées pour les établir –5 millions de chiffres ont été pris en compte par l’Inserm pour les établir–, ont fait état de divergences. Arnault Pfersdorff, pédiatre, fait le point sur ces deux courbes sur son site Pédiatre-online : « Côté poids, les nouvelles courbes montrent, à 18 ans, une augmentation médiane du poids pour les garçons + 2,7 kg, et + 3,4 kg pour les filles. Les courbes de poids et de taille divergent entre garçons et filles entre 0 et 3 ans, idem pour les courbes de périmètre crânien, d’où leur individuation. Quant à la surveillance du surpoids, elle est basée sur les nouvelles courbes d’IMC.«
Nouvelles courbes de poids : l’importance de l’IMC
Pour établir un quelconque diagnostic concernant le poids de l’enfant, il faudra plutôt se baser sur ces dernières courbes. Dans un communiqué publié à la sortie de ces nouvelles courbes, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale a donné quelques explications : « Concernant le poids et comme recommandé par la Haute Autorité de Santé, le repérage du surpoids et de l’obésité de l’enfant doit reposer sur le suivi de la courbe de corpulence (c’est-à-dire de l’IMC) et non de la courbe de poids.«
L’Inserm précise également qu’un changement s’opère une fois un certain âge atteint, et un cadre international est suivi. « A partir de deux ans, les courbes de corpulence représentées dans le carnet de santé sont donc celles proposées par l’International Obesity Task Force (IOTF) mais le comité d’expertise a souhaité les faire précéder des courbes [de l’Inserm] avant deux ans, afin de permettre la visualisation du pic de corpulence autour de neuf mois« , expliquent-ils.
Sources :
Nouvelles courbes de croissance des garçons français, Association française de pédiatrie ambulatoire (AFPA).
Nouvelles courbes de croissance des filles françaises, Association française de pédiatrie ambulatoire (AFPA).
J’élève mon enfant – édition 2022, de Laurence Pernoud, publié le 19 janvier 2022 aux éditions Albin Michel.
La puberté normale : 13 cm de différence entre fille et garçon, Arnault Pfersdorff, publié le 6 février 2021 sur pediatre-online.fr.
De nouvelles courbes de croissance de référence françaises, Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).
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