Il n’est pas encore officiellement candidat que déjà, en coulisse, son équipe se prépare à l’épreuve des débats télévisés. Une étape obligée pour tout prétendant à la présidence. Mais privilège d’être l’actuel président de la République, Emmanuel Macron entend imposer ses conditions.
Débattre, oui, mais pas avec tout le monde. C’est, il semblerait, avec cet état d’esprit qu’Emmanuel Macron, toujours pas officiellement candidat, s’adonnera à l’exercice du débat avec les autres prétendants à l’Elysée. Mais il y a un candidat contre lequel le chef de l’Etat ne souhaite vraiment pas se retrouver : Philippe Poutou. Un choix surprenant que ses conseillers justifient ce mardi 8 février dans Libération, en évoquant la virulence dont avait fait preuve le candidat Nouveau Parti Anticapitaliste à l’encontre le François Fillon en 2017. Une séquence qui semble avoir marqué durablement les esprits. Aussi, si le mari de Brigitte Macron accepte de participer à un débat avant le premier tour, il entend imposer ses conditions. Ainsi, pas « d’émission “le Maillon faible” à 12 ou 14 », le président souhaitant séparer « partie spectacle et partie débat. »
Idéalement, Emmanuel Macron et son équipe envisagent des débats qui prendraient une des deux formes suivantes : un face-à-face individuel avec chacun des principaux candidats. Ou bien eux, se succédant à tour de rôle sur le plateau. De l’autre côté, les aspirants à la présidence sont nombreux à souhaiter se confronter à lui. Valérie Pécresse déclarait ainsi sur BFM, le 30 janvier dernier : « J’espère surtout qu’il va accepter de débattre. Je demande solennellement un débat avec Emmanuel Macron. » Anne Hidalgo ou Yannick Jadot aimeraient également pouvoir se confronter à celui qui dispose déjà de ses 500 parrainages, devant les caméras des chaînes de télévision nationale.
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Annonce imminente
Des éléments qui laissent de moins en moins de doute quant à la possible candidature de l’actuel locataire de l’Elysée. Interrogé dans l’avion le menant de Moscou à Kiev, ce mardi 8 février, il affirmait qu’il allait « falloir y songer à un moment ». Ses soutiens et certains membres de son gouvernement enchaînent les déclarations en ce sens. C’est le cas de Clément Beaune qui expliquait sur le plateau de France 2 : « Je crois qu’il est prêt, en termes de niveau, d’engagement international et d’énergie, et je crois d’idées et de projet pour la France. »
Article écrit en collaboration avec 6Medias.
Crédits photos : DOMINIQUE JACOVIDES / BESTIMAGE
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