Elle était jusque récemment l’unique candidate d’extrême droite. Pour cette élection présidentielle, Marine Le Pen doit faire face à la candidature d’Éric Zemmour, qui grappille des points dans les sondages d’intentions de vote, et de précieux soutiens. Une situation qui rend chaque déclaration, chaque bévue, encore plus dangereuse pour les résultats du scrutin.
Elle a fait tiquer une partie des catholiques français. Dans une interview parue le 3 février dernier dans Le Figaro, Marine Le Pen détaillait sa vision du « zemmourisme » qui serait, selon elle, constitué de « chapelles », de « catholiques traditionalistes, des païens, des nazis. » Une phrase qui a fait grincer des dents les catholiques traditionalistes, qui n’ont pas apprécié d’être mis dans le même panier que les nazis. Depuis, jusque dans le camp de la députée, on reconnaît la bourde. Comme le rapporte RTL, l’entourage de la candidate évoque « une grosse maladresse », quand la principale intéressée admet un choix de mot peu judicieux : « J’aurais dû dire intégriste. »
Un mea-culpa plus que nécessaire pour la tante de Marion Maréchal. Car d’après un sondage de l’institut Ifop publié après les élections de 2017, 38 % des électeurs se disant catholiques pratiquants avaient voté pour elle. Un électorat précieux auquel elle a adressé quelques mots, ce samedi 5 février, lors d’un meeting à Reims. « J’ai moi-même fait baptiser mes enfants à Saint-Nicolas du Chardonnet, je n’ai donc rien contre les catholiques traditionalistes » a-t-elle confié aux 3 000 militants présents, dans une mise en scène très intimiste.
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Manque de parrainages et des sondages peu favorables
Une déclaration qui pourrait donc coûter cher à la candidate qui est au coude-à-coude avec Éric Zemmour. En effet, d’après le dernier sondage Ipsos – Sopra Steria commandé par France Info et Le Parisien Aujourd’hui-en-France, publié ce samedi 5 février, les deux candidats sont crédités de 14 % d’intentions de vote au premier tour. Autre épine dans le pied de la fille de Jean-Marie Le Pen : elle ne dispose toujours pas des 500 parrainages requis afin de pouvoir se présenter à l’élection présidentielle. Invité de Public Sénat le 7 février, Sébastien Chenu, son porte-parole, annonçait 35 parrainages validés par le Conseil constitutionnel, et 430 promesses de parrainages. En mai 2017, Marine Le Pen arrivait au second tour de la présidentielle avec 21,30 % des voix. Cinq ans plus tard, cette campagne s’annonce plus difficile.
Article écrit en collaboration 6Medias.
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