Après ses propos sur France 2 le 3 octobre 2021, dans On est en direct, le Conseil de Déontologie Journalistique a été saisi.
- Léa Salamé
- Jean-Luc Mélenchon
C’était le samedi 3 octobre 2021, dans l’émission hebdomadaire On est en direct, animée par Laurent Ruquier et Léa Salamé. Ce soir-là, Jean-Luc Mélenchon, déjà en campagne pour l’élection présidentielle de 2022, était invité sur le plateau pour une interview qui a beaucoup fait parler d’elle, et pas forcément en bien. Nombreux et nombreuses étaient les internautes, mais aussi les partisans du candidat de La France Insoumise, à estimer que Léa Salamé était « irrespectueuse, haineuse, partiale, et ‘ne fait que l’agresser’« , face à son interlocuteur. En conséquence, le Conseil de Déontologie Journalistique recevait plusieurs saisines relatives à cet événement. Il s’est finalement réuni le 11 janvier 2022 et a publié sa décision le 28 janvier 2022 sur son site internet. Et il est loin de prendre le parti l’émission. Non pas à cause de ce fameux ton, mais plutôt des propos tenus par la journaliste.
Les propos controversés de Léa Salamé
« Les griefs portant sur le ton de Mme Léa Salamé sont irrecevables et la règle déontologique d’offre de réplique a été respectée, mais […] celle de respect de l’exactitude et de la véracité a été enfreinte« , écrit ainsi le Conseil de Déontologie Journalistique en conclusion de son rapport. Ces fameux propos qui manquent d’exactitude et de véracité sont les suivants : « il y a des quartiers où les islamistes ont pris le pouvoir aujourd’hui en France« , prononcés par Léa Salamé à Jean-Luc Mélenchon. Phrase à laquelle le candidat avait répondu par : « Vous avez l’intention de prendre la place de Zemmour, là ?« , avant de lancer « si vous le dîtes… » Sans accuser la journaliste de mensonge, le Conseil précise que cette affirmation n’était pas appuyée par des faits. « Dans l’échange qui suit, Mme Salamé précise : ‘Je vous pose la question’. Mais […] cela n’efface pas le fait qu’elle a pris à son compte une affirmation, sans l’appuyer par des faits« , précise ainsi le rapport de l’organisation. Quelques semaines plus tard, Jean-Luc Mélenchon accusait Léa Salamé d’être une menteuse. Les équipes de l’émission On est en direct n’ont pas répondu au Conseil de Déontologie Journalistique.
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